Depuis 1996, le cube me préoccupe comme figure géométrique. Il possède un caractère ludique et l’égalité de ses côtés me fascine.
Il est cette structure qui contraint et qu’il me faut contrarier. La combinaison de ses déconstructions est multiple. Je le conçois non par sa masse, mais par ses arêtes, dessinées dans l’espace, incorporant le vide : « Corps creux ».
Il fonctionne aussi bien en relation avec la surface du mur que posé au sol ou sur un socle dans un rapport plus intime à l’observateur. Je le vis comme une tension, liaison dangereuse entre équilibre classique et tourment baroque, d’où son titre : « Le cube hors de lui ».
Je garde, comme dans mes sculptures antérieures, le même souci du matériau-bois, construit par assemblage, le métal et les clous m’aidant à structurer les fragments entre eux.
Mes dessins à la mine de plomb explorent entre autres, la déconstruction du cube jusqu’à l’évidence de sa « Mise à plat ». Ainsi l’objet dans l’espace évolue soudain vers son écrasement fatal dans le plan.
Le cube est partie intégrante d’un ensemble plus complexe que j’intitule Retable.